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9ème Sommet des Africités : Ouverture Officielle du Segment Politique
Le sujet principal de la conversation était «Prospérer pour l'avenir de l'Afrique dans un monde en ébullition »
Il est important que nous ayons à la table des représentants des villes intermédiaires et des collectivités territoriales
La quatrième journée du sommet Africités a débuté par l'ouverture officielle du segment politique qui a été marqué par une conversation entre deux anciens chefs d'Etat africains, à savoir Son Excellence Joaquim Chissano , ancien Président du Mozambique, et Son Excellence Danny Faure ancien Président des Seychelles. Le sujet principal de la conversation était «Prospérer pour l'avenir de l'Afrique dans un monde en ébullition ». Les jeunes élus ont invité les anciens chefs d'Etat à réfléchir et à les conseiller au sujet du partage déséquilibré des ressources publiques financières et humaines entre le niveau national et le niveau local ; à réfléchir à la centralité des villes et des territoires en tant que lieux frappés par les conséquences du changement climatique et paradoxalement brillant par leur absence autour de la table des débats sur l'action climatique ; à réfléchir à la proposition d'élaborer un programme de mise à niveau des infrastructures et des équipements des collectivités territoriales, y compris des villes intermédiaires, dans le cadre panafricain, comme ce fut le cas avec le grand programme d'infrastructures du NEPAD, pour que les villes intermédiaires jouent leur rôle légitime de lieux d'ingénierie pour la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, accélérateur de l'intégration africaine ; à faire de la coopération décentralisée transfrontalière un outil d'intégration africaine ; et enfin à réfléchir aux arguments à mettre en avant pour redonner espoir aux jeunes Africains qu'ils ont un avenir sur ce continent au lieu de mourir en Méditerranée en essayant de trouver leur avenir hors du continent.
En réponse, Son Excellence Joaquim Chissano a déclaré aux dirigeants des villes et collectivités territoriales que même s'il est acceptable d'engager les gouvernements nationaux pour un meilleur partage des ressources publiques entre le niveau national, régional et local, il est également nécessaire de trouver des moyens créatifs de mobiliser localement les ressources dont ils ont besoin.
« Il serait important que les villes et collectivités territoriales engagent un dialogue entre elles et le gouvernement central et veillent à ce qu'il y ait un espace de dialogue permanent à travers des associations nationales de collectivités territoriales par exemple pour discuter des problèmes qu'elles rencontrent », a déclaré Son Excellence Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique.
En ce qui concerne le changement climatique, Son Excellence Danny Faure a exhorté Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique à lutter et à faire en sorte que les villes et collectivités territoriales aient une place à la table des négociations lors de la prochaine COP 27 en Égypte. COP est le nom donné à la réunion annuelle des dirigeants mondiaux en matière de changement climatique. La COP27 sera la 27ème conférence de ce type à se tenir à Charm-al-Cheikh, en Égypte, en novembre 2022.
« Il est important que nous ayons à la table des représentants des villes intermédiaires et des collectivités territoriales. Nous devons également insister sur le fait que " Pertes et Préjudices" en tant que facilité a été créée et approuvée afin que les nations ayant des difficultés à cause du changement climatique puissent bénéficier de cette nouvelle facilité ", a déclaré Son Excellence Danny Faure, ancien Président des Seychelles. (Voir la vidéo de l’Interview de Son Excellence Danny Faure : https://bit.ly/3sXRK81)
"Pertes et Préjudices" est un terme général utilisé dans les négociations climatiques des Nations Unies pour désigner les conséquences des événements climatiques extrêmes qui frappent les communautés mal préparées à y faire face. Le terme "Pertes et Préjudices" fait référence à la considération du fait que l'Afrique est responsable de moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre mais est l'une des régions du monde les plus impactées par les conséquences du réchauffement climatique à la production duquel elle n'a pas participé. Le terme "Pertes et Préjudices" fait également référence à la compensation que l'Afrique devrait recevoir du reste du monde pour le rôle qu'elle joue dans le puits de carbone, notamment à travers la forêt du bassin du Congo et les zones humides d'Afrique. Il s'agit de maintenir un niveau de vie digne pour la population en zone forestière afin de s'assurer qu'elle ne se livre pas à la déforestation pour gagner sa vie.
D'autre part, il convient de noter qu'une conversation a eu lieu entre deux anciens chefs d'État et des jeunes leaders de collectivités locales d'Afrique âgés de 35 ans ou moins.
Après le dialogue entre les anciens chefs d'État et les jeunes leaders, une cérémonie de remise des prix de membre honoraire de CGLU Afrique a été organisée, au cours de laquelle les deux anciens chefs d'État ont remis leurs attributs de membre honoraire aux nominés dans les 5 collèges des membres honoraires de CGLU Afrique, à savoir le collège des anciens Maires et dirigeants des collectivités territoriales, le collège des universitaires, le collège du secteur privé et le collège des partenaires de CGLU, à l'exclusion du collège des anciens chefs d'État.
Les membres suivants ont reçu leurs attributs de membre honoraire des mains du Président Chissano et du Président Faure :
Collège des anciens Maires et Leaders des collectivités territoriales d'Afrique :
Mme Rose Christiane Ossouka-Raponda, ancienne Maire de Libreville, et actuelle Premier Ministre du Gabon ;
Mme Célestine Ketcha Courtès, ancienne Maire de Bagangte, Cameroun, et ancienne Présidente du REFELA, Ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, Cameroun ;
M. Jeannot Ahoussou Kouadio, Président du Sénat, Côte d'Ivoire ;
M. Daby Diagne, ancien Maire de Louga, Sénégal, et ancien Président de l'Organisation mondiale des Villes Unies ;
M. Hugues Ngouélondélé, ancien Maire de Brazzaville, Congo, et ancien Président de CGLU Afrique ;
M. Tarayia Ole Kores, ancien Président de l'Association des autorités gouvernementales locales du Kenya, ALGAK, et ancien Président de CGLU Afrique ;
M. Khalifa Sall, ancien Maire de Dakar, Sénégal, et ancien Président de CGLU Afrique ;
M. Mpho Moruakgomo, ancien Président de l'Association des autorités locales du Botswana, BALA, et ancien vice-Président de CGLU Afrique ;
M. Thabo Manyoni, ancien Maire de Magaung, Afrique du Sud, ancien Président de l'Association sud-africaine des gouvernements locaux, SALGA, et ancien vice-Président de CGLU Afrique ;
M. Eneas Comiche, Maire de Maputo, Mozambique, ancien vice-Président de CGLU Afrique ;
M. Ahmed Hamza, ancien Maire de Nouakchott, Mauritanie et ancien vice-président de CGLU Afrique pour la région Afrique du Nord ;
M. Omar Bahraoui, ancien Maire de Rabat, Maroc, et ancien vice-Président de CGLU Afrique ; , et
M. Simon Compaoré, ancien Maire de Ouagadougou et ancien membre du Comité Exécutif de CGLU Afrique.
Collège des Universitaires :
Professeur Akinlawon Mabogunje, ancien doyen de la faculté de géographie, Université d'Ibadan, Nigeria
Collège du Secteur Privé :
M. Seidnaly Aphadi, Créateur de mode, Niger
Catégorie des Partenaires de CGLU Afrique :
M. John Dossavi, Président du réseau RAPEC, Togo, de l'association des Professionnels Africains de la Culture, à l'origine de la célébration de la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afro-descendante de l'UNESCO le 24 janvier de chaque année, et
M. William Cobbett, ancien Directeur du Secrétariat de Cities Alliance et ancien Directeur général du Département national de l’Habitat du Gouvernement d'Unité Nationale du Président Nelson Mandela en Afrique du Sud.
RÉUNION DES MINISTRES
La Réunion des Ministres est l'une des trois réunions parallèles du volet politique qui se tiennent au cours des deux derniers jours du Sommet Africités. La Réunion des Ministres comprend des ministres africains membres du Comité technique spécialisé de l'Union africaine sur la fonction publique, les collectivités locales, le développement urbain et la décentralisation (CTS n°8) ; ainsi que les ministres chargés des Finances et/ou de l'Economie.
Tirant les leçons de la pandémie de COVID-19, les ministres ont confirmé la détermination des gouvernements africains à minimiser la dépendance vis-à-vis du marché mondial pour les produits et services indispensables aux conditions de vie quotidiennes des populations tels que les systèmes alimentaires ou les services de santé ; et à s'efforcer et améliorer l' autosuffisance par la promotion d'économies locales qui relient étroitement les villes intermédiaires à leurs arrière-pays ruraux, ce qui devrait contribuer à la construction d'un développement spatial plus équilibré des établissements humains aux niveaux national, régional et continental, conformément au Nouvel agenda urbain de l'ONU .
Les ministres ont confirmé que le COVID-19 fait peser un énorme fardeau sur les finances publiques africaines, ce qui rend difficile pour le niveau national d'effectuer un transfert adéquat de ressources vers les collectivités territoriales comme il se doit. Les ministres ont donc suggéré que des formes innovantes de financement soient recherchées pour les collectivités territoriales, y compris l'amélioration des revenus des collectivités territoriales, mais aussi le recours à des instruments innovants tels que le partenariat public-privé ou l'émission d'obligations sur le marché des capitaux. La proposition de CGLU Afrique de créer une entité ad hoc, l'Agence Territoriale Afrique, ATA, est un pas dans la bonne direction et doit être soutenue.
Les ministres ont également confirmé la justesse et l'urgence d'accorder plus d'attention aux villes intermédiaires dans les politiques urbaines nationales. Ils ont reconnu la nécessité de porter la question du rôle des villes, y compris des villes intermédiaires dans la transformation structurelle de l'Afrique, à l'attention des chefs d'État et de Gouvernement de l'Union africaine pour que cette question soit inscrite à l'ordre du jour de l'une de leurs prochaines conférences, avec l'appui de la Commission de l'Union Africaine.
Les ministres ont également souscrit à la proposition de faire de la culture le quatrième pilier du développement durable, en phase avec la proposition de l'Année de l'Union africaine 2021 portant le label d´Année africaine du Patrimoine, des arts et de la culture. Les ministres ont pleinement soutenu la proposition de CGLU Afrique de célébrer tous les deux ans les Capitales Africaines de la Culture. Les ministres ont salué la célébration de la ville de Rabat en tant que première Capitale Africaine de la Culture pour les années 2022-2023.
Les ministres ont reconnu le changement fondamental introduit par la digitalisation de la société. Ils se sont engagés à soutenir la transformation numérique du continent et se sont engagés à faciliter les investissements et les équipements dans les TIC ainsi que la formation du personnel des collectivités territoriales en matière de gouvernance numérique. Les ministres se sont félicités de la mise en place du réseau des villes intermédiaires intelligentes piloté par la ville marocaine de Benguerir.
Les ministres saluent également l'adoption de la Charte des Collectivités territoriales sur l'Egalité de Genre et s'engagent à la mise en œuvre de ses dispositions dans les différents pays africains.
Les ministres ont enfin débattu et adopté les questions qu'ils souhaitaient poser aux Maires d'une part, et aux Partenaires au développement d'autre part, dans le cadre de la table ronde de dialogue tripartite entre Ministres, Maires et dirigeants des collectivités territoriales et Partenaires au développement. Les ministres ont également convenu que cinq ministres feront partie de la délégation des ministres à la table ronde de dialogue tripartite qui se tiendra le 21 mai 2022, à savoir les ministres de la Tanzanie, du Rwanda, du Niger, du Mozambique et de l'Égypte.
“ Nous avons réalisé assez d'échanges, de benchmarks, de comparaisons, de contrastes, nous nous sommes familiarisés avec les bonnes expériences, et aussi mesuré à quel niveau chacun de nous se situe. Il s'agit maintenant bien de mettre en pratique ce que nous prêchons à notre retour ; et au prochain congrès, nous devrions être en mesure de rendre compte au sujet des livrables et au sujet de ce que nous avons retenu d'un si grand congrès et, espérons-le, il ne devrait pas s'agir d'un salon de discussion », a déclaré Son Excellence Gary Nkombo, Ministre des Collectivités Locales et du Développement Rural, de Zambie.
ASSEMBLÉE DES MAIRES
L’assemblée des Maires et dirigeants de collectivités infranationales et locales d'Afrique a d'abord été convoquée pour réfléchir à la mise en œuvre de la politique de décentralisation au sein du continent africain. Les participants à la réunion ont recommandé que le Rapport triennal sur l'environnement institutionnel favorable créé par les collectivités territoriales en faveur des villes et des villes et collectivités territoriales serve de base à un dialogue permanent entre l'État central et les autorités locales et régionales sur la mise en œuvre de la politique de décentralisation. La célébration de la Journée de la Décentralisation le 10 août de chaque année peut servir de moment pour présenter la perspective des collectivités territorialessur la mise en œuvre de la politique de décentralisation dans chaque pays africain.
L’assemblée des Maires a reconnu que les villes et collectivités territoriales ont été à l'avant-garde de la lutte contre la pandémie imprévue de COVID-19, qui a entraîné des dépenses inattendues, et la réduction des revenus de source propre d'environ 30 % à 50 %. D'où la proposition d'inclure les administrations infranationales et locales parmi les bénéficiaires des programmes de soutien post-COVID .
L’assemblée des Maires a apporté son plein soutien à la mise en place de l'Agence Territoriale Afrique, l'entité ad hoc visant à faciliter l'accès des villes et territoires africains au marché des capitaux. La réunion a également salué les efforts de CGLU Afrique pour faciliter l'accès des collectivités territoriales africaines au financement climatique ; et soutenu pleinement l'organisation d'un Forum des Maires pour le climat dans le programme officiel de la COP 27 à Charm -Al-Cheikh, en Égypte.
L’assemblée des Maires a reconnu que, désormais, la transformation numérique des collectivités territoriales est une nécessité et est devenue le devoir urgent du jour. Les maires se sont donc engagés à se lancer dans la digitalisation de leur gouvernance et de leurs opérations. Ils ont salué les efforts de CGLU Afrique qui a digitalisé les opérations de son Académie, ALGA, en mettant en place une e-académie et se sont félicités du partenariat établi avec la société 01Talent visant à produire 500.000 jeunes spécialistes du codage dans les villes et territoires africains au cours des 10 prochaines années. Les maires ont également salué la proposition de mettre en place un programme de renforcement des capacités en matière de commerce électronique pour permettre aux jeunes Africains de devenir des commerçants sur la principale bourse du monde tout en résidant en Afrique. Les maires ont également recommandé l'implication de tous les acteurs du territoire dans la transformation numérique à travers le développement de démarches de laboratoires vivants.
L’assemblée des Maires a salué la coopération en matière de décentralisation en tant que moyen d'associer les villes et collectivités territoriales au dynamisme de l'intégration africaine ; de lutter contre la discrimination à l'encontre des populations migrantes ; d’intégrer la mise en œuvre de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine dans les réalités sociales, culturelles et économiques du continent reflétées dans les villes intermédiaires ; et de participer au mécanisme d'alerte précoce sur les conflits mis en place par l'Union Africaine au niveau des Communautés Economiques Régionales. À cet effet, la réunion des Maires a recommandé qu'un mécanisme soit mis en place pour encourager la participation des autorités loclaes à la dynamique économique régionale. Un exemple d'un tel mécanisme est donné par le Conseil des Collectivités territoriales, le CCT, créé en tant qu'organe de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, l´UEMOA, qui fait partie de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). La réunion des Maires a donc recommandé de mettre en place un conseil des collectivités territoriales dans les différentes Communautés Economiques Régionales, à l'image du Haut Conseil des collectivités locales africaines institué en tant qu'organe consultatif de l'Union africaine.
L’assemblée des Maires a recommandé que toutes les Communautés économiques régionales définissent des programmes de coopération décentralisée transfrontalière pour les villes et les territoires afin de pouvoir transformer les frontières des pays africains hérités de l'époque coloniale de "points de rupture en points de couture", suivant la sage parole de Son Excellence Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali et ancien Président de la Commission de l'Union Africaine.
L’assemblée des Maires a exhorté tous les pays africains à signer et à ratifier la Charte africaine des Valeurs et Principes de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale et du Développement Local. La réunion a également appelé toutes les villes et les collectivités territoriales d'Afrique à adopter la Charte africaine de l'égalité de genre proposée par le REFELA, le réseau des femmes Maires et Elues locales d'Afrique.
L’assemblée des Maires a salué l'initiative du Royaume du Maroc de mettre en place un Fonds Africain pour la Coopération Décentralisée Internationale qui soutient les partenariats de ville à ville en Afrique ; et appelé à la mise en place de tels fonds de coopération à la décentralisation dans de nombreux autres pays d'Afrique afin de contribuer, à travers de solides programmes de coopération décentralisée, à l'émergence de « l'Afrique des Peuples au-delà de l'Afrique des États Nationaux post-coloniaux », contribuant ainsi à construire l'intégration africaine à partir de ses villes et territoires.
L’assemblée des Maires a considéré que les villes intermédiaires sont les points d'appui à l'émergence d'économies locales fortes, une condition sine qua non pour la bifurcation vers la voie d'une voie de développement plus résiliente économiquement, écologiquement durable, et socialement juste et inclusive. Les participants à la réunion ont ainsi soutenu l'effort des villes et territoires engagés dans la refonte de leurs politiques et stratégies de développement, en tenant compte des Objectifs de Développement Durable et des objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine.
L'assemblée des Maires a entériné la proposition de la Journée de la Jeunesse de créer des conseils d'autonomisation des jeunes réunissant des organisations de jeunesse pour se charger d'identifier les opportunités pour les jeunes générations en matière d'éducation, d'emploi et d'investissement, et de conseiller la municipalité sur les politiques dédiées à la jeunesse afin de relever le défi d'une jeunesse en rupture de relations sociales apaisées et en proie à la délinquance et au crime.
« Nous avons discuté de plusieurs choses, mais l'une des choses essentielles qui, nous l'espérons, sera mise en œuvre après les discussions tripartites est l'harmonisation des structures à travers l'Afrique. En effet, certains pays ont un ministre chargé de la Décentralisation travaillant directement avec les collectivités territoriales et d'autres pays n'en ont pas. C'est pourquoi il y a un écart dans les budgets car certains pays ont 2% de leurs ressources nationales allouées aux budgets des villes et collectivités territoriales tandis que d'autres pays allouent 15%. C'est une énorme différence et l'harmonisation des infrastructures serait une victoire » a déclaré Mme Khady Niang SYLLA, Adjointe au Maire de Dakar.
L’assemblée des Maires a ensuite approuvé les cinq questions que ceux-ci poseraient aux Ministres et aux Partenaires au développement lors de la table ronde du dialogue tripartite ainsi qu'aux délégués représentant les Maires et les dirigeants des villes et collectivités territoriales, à savoir la Maire Mme L´khiel, Maire d'Arbaoua, Maroc ; Mme Kady Niang Adjoint au Maire de Dakar, Sénégal, Mme Maria Helena Langa, Maire de Mandlakazi, Mozambique ; M. Rama, Maire du District 4, Ville de N'Djamena, Tchad ; et M. Kitour, Maire d'Eldoret, Kenya.
RENCONTRE DES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT
La rencontre des Partenaires au développement a approuvé les 5 questions à soumettre aux Ministres et aux Maires et aux dirigeants des collectivités territoriales. Les Partenaires au développement ont également débattu et proposé la feuille de route à adopter à l'issue du Sommet. Cette feuille de route est censée s'assurer que l'appui des partenaires au développement contribue à renforcer la place et le rôle des villes intermédiaires dans la mise en œuvre de l'Agenda 2030 des Nations Unies et de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine.
« L'une des choses que nous demandons aux Maires en tant que partenaires au développement, c'est que voulez-vous et de quoi avez-vous besoin ? Nous nous posons ces questions car les villes collectivités territoriales sont les meilleurs ingénieurs du développement. L’on espère qu'une partie des bailleurs dont les grands acteurs commenceront à dire : l’on veut voir comment financer directement les collectivités territoriales » Laurent Bossard, Directeur du Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest - OCDE.
Séances à venir
Le 21 mai, l'accent sera mis sur la table ronde tripartite entre Ministres, Maires et dirigeants des collectivités territoriales et Partenaires au développement, et sur la présentation des déclarations et l'adoption de la feuille de route de la neuvième édition du sommet Africités, et la séance officielle de clôture, suivie du dîner de gala officiel de clôture.
Video: B-Roll Jour 4 : https://bit.ly/3LSnAKc
Distribué par APO Group pour United Cities and Local Governments of Africa (UCLG Africa).